Esyrla fait le point.

Après l'incident de l'Intendance, Esyrla avait courue jusqu'à la cascade. Là elle s'était assise au bord de l'eau, avait retiré ses chaussures et plongé ses pieds dans l'eau. La caresse de l'eau lui fit du bien. Elle ne put s'empêcher de laisser échapper un gros soupir. La pression était terrible. Elle ne savait pas quel parti prendre. Celui de son instinc elfe qui lui disaient de venger les souris, celui de son éducation terrienne lui disait de pardonner Carole (et de se calmer). Mais Esyrla ne savait pas si elle pourrait pardonner Mlle Lenoir. En même temps elle ne supportait pas que l'on fasse du mal aux animaux. Mais si une vengeance devait entraîner une autre vengeance, où cela la mènera-t-elle?
Elle se perdait dans ses pensées, hésitait, et finit par pousser un hurlement pour laisser échapper la pression. Ensuite elle se mit à la marcher dans l'eau.
Ca lui fit du bien. C'est alors qu'elle entendit une brindille craquer.
"-Qui est là?!" dit-elle d'une voix assez froide, car elle ne supportait pas quand on l'a voyait pendant ses débordements émotionnels.

[HRP]Je sais pas trop si je peux me placer ici, mais bon. Si je dérange, deleter ce post![HRP]

Question de faire changement et de passer sa rage face aux derniers évènements avec Carole. Elle ne savait pas avec quoi elle jouait et il préparait sa revanche afin de retrouver le livre et Dieu seul sait à quel point il pouvait se rendre loin pour ses vengeances...

C'est donc à la fois pour perfectionner son plan, mais aussi pour se défouler qu'il sortit à la cascade. Arrivé là-bas il sortit de la poche de son pantalon orange son éternel wakizashi afin de s'entrainer un peu. En fait, il était rare qu'il le sortait en dehors de son studio, préférant garder en secret le fait qu'il s'entraine avec des armes anciennes, cela étant mal vu sur Terre.

En s'avançant à la cascade, il marcha sur une brindille et entendit alors quelqu'un s'écrier:

"-Qui est là?!"

Surpris d'entendre quelqu'un, il pensa pendant un instant que ce pourrait être Carole. Il pourrait alors s'arranger pour connaitre l'emplacement du livre et le reste... personne n'en saurait rien. Le professeur dissimula alors son épée courte de manière qu'elle soit facilement accessible et s'approcha de la provenance de la voix. Il fut alors surpris d'y trouver une de ses élèves en proie à une espèce de colère. Il lui dit alors:

"-Désolé, je ne croyais pas qu'il y avait quelqu'un ici. Disons que je recherchais la solitude. Tu me sembles dans un drôle d'état. Qui est-ce qui t'a fait cela?"

Martin comptait bien insister sur le qui, bien qu'il ne souhaitait connaitre personne intimement, ni même en ami, il savait bien une chose: "L'ennemie de mon ennemie est mon amie"

"-Je peux m'asseoir?"

Quand Esyrla s'aperçut qu'il s'agissait du drôle de prof de littérature un peu fou, elle se calma. Enfin, façon de parler. Disons qu'elle fit preuve de sans froid et qu'elle ne lui bondit pas dessus ou qu'elle ne lui hurla pas dessus pour lui dire de s'en aller. Elle prit sur elle et reprit son "masque" de d'habitude, c'est-à-dire la gentille petite elfette qui ne fait de mal à personne. Même si à l'intérieur ça bouillonait.

"-Bien sur que vous pouvez vous asseoir!" lui répondit-elle avec un large sourire, en évitant soigneusement sa première question.

Il faut remarquer qu'en même temps raconter au gentil petit professeur de littérature qu'elle avait agressé Carole Lenoir à cause de souris n'était pas un très bon choix stratégique.

Pour orienter le professeur vers autre chose, elle se mit à jouer avec l'eau, faisant de petites éclaboussures. Sa petite robe vert foncée aux froufrous en tulle rose à la bordure du bas ondulait aux rythmes de ses gestes. Puis, se lassant de son jeu, qui l'énervait encore plus au risque de faire sauter sa couverture, elle alla s'asseoir au côté de son professeur, et lui dit:

"-Vous avez l'air d'aimer la solitude vous aussi...Moi ça me permet d'être moi-même, et puis des fois quand on est seul on remarque des choses qu'on aurait pas forcément remarquer si il y avait eu une personne à nos côté. Vous aviez remarquer le petit oiseau là-bas dans du buisson au bord de l'eau? Il chante depuis tout-à-l'heure. Il est trop mignon, je trouve."

Bien qu'intérieurement elle trouvait sa couverture "le soleil brille, cuicuit les petits oiseaux" un peu niaise et qu'elle n'avait qu'une envie c'était aller chercher une feuille de papier et un crayon pour dessiner (et ainsi évaquer) toute sa colère, elle ne pouvait pas partir de là en plantant le prof qui se douterait forcément de quelque chose. Elle essayait donc de passer le temps en attendant le moment propice pour s'éclipser.

(HJ: Bien sur que tu peux participer, je met pas un RP pour causer toute seule, la Chat Box me suffit! Et puis ça pimente l'histoire!XD)

Martin voyait bien que la jeune elfe faisait tout son possible pour éviter le sujet qu'il avait mis sur la table. De plus, le fait qu'elle se mette à jouer dans l'eau puis à changer vers un sujet incroyablement anodin ne fit qu'augmenter ses doutes.

Le professeur de littérature n'était peut-être pas un grand être sociable, mais il aimait particulièrement observer et comprendre le comportement des gens pour ensuite faire des liens avec la situation sociale des gens et finalement retracer un peu tous les évènements majeurs qui les avaient marqués. Bien sûr, c'était un travail de longue haleine, mais c'était toujours payant. Et, en regardant la jeune elfe, Martin comprit que quelque chose clochait. Ce n'était pas dans son style d'enchainer sur des phrases niaises ni même de s'ouvrir comme cela. Il savait donc qu'il frappait dans le mille.

«Tu n'es pas venue ici seulement pour être seule hein? Quelque chose te tape sur les nerfs, si tu veux, on peut en parler. C'est Carole, hein? Surement dans sa chasse aux souris...»

C'était comme un quitte-ou-double, Markovis le savait. Cependant, il croyait bien avoir frappé dans le mille... et si c'était le cas, son plan pourrait avancer.

Uralyne avait décidé de visiter les Jardins de l'Ecole,en raison de l'absence de la Directrice dans son bureau.La monomorphe se rendit donc devant une cascade dont l'eau étincelait au soleil.C'était un très beau spectacle.Des oiseaux accompagnaient la chute de l'eau avec leur chant pour former un choeur " naturel ".
Mais Uralyne n'étais pas la seule à se tenir près des chutes.Assis près de l'eau pure,le professeur Markovis et Esyrla discutaient.Quelle coincïdence ! Ces deux personnes étaient celles avec qui Uralyne avait fait connaissance il y avait peu de temps.

- Bonjour à vous deux,dit-elle.Je vois qu'on se retrouve après seulement quelques minutes.Esyrla,tout va mieux maintenant ? Carole ne s'en est pas rendue compte et moi non plus,mais une petite chose s'est faufilée dans ma robe.

Elle prit le bas de sa robe qu'elle souleva,pour attraper une souris qui s'était aggripée à ses poils.Bien sûr,elle était en train de montrer des jambes poilues et ses deux sabots sombres.Elle s'empressa donc de remettre sa robe en place,puis tendit la main où elle tenait l'animal vers Esyrla.

- Voilà pour toi cette souris.Fais comme bon te semble avec elle,appelle-la comme il te conviendra.Mais surtout,prends-bien soin d'elle.

Elle crut que la Terre s'écroulait autour d'elle. Mais ce fut elle qui s'écroula. Dans l'eau. Elle replia ses jambes contre son ventre en position foetale, et resta dans l'eau, sans se soucier de ses vêtements mouillés.

"- Oui. dit-elle d'un ton froid et sans appel, Mais je n'ai pas envie d'en reparler, ni même d'aborder le sujet." précisa-t-elle.

Le professeur de Littérature ne l'était pas pour rien. Et Esyrla se dit que ce n'était pas n'importe qui, malgré ses airs un peu fou.
C'est alors que la nouvelle professeure de monomorphose arriva. Et elle enfonca le clou.

"-S'il vous plait..."commença-t-elle.

C'est alors que Professeure Thaïmandora souleva sa robe, dévoilant des jambes poilues et une souris désespérement accrocher à ses poils. La professeure la détacha et la lui tendit.

"-Voilà pour toi cette souris. Fais comme bon te semble avec elle, appelle-la comme il te conviendra. mais surtout, prends bien soin d'elle."

Esyrla sourit. Elle sortit de l'eau et prit délicatement la souris des mains de la professeure. La petite souris était tétanisée, et Esyrla sentait son petit coeur battre à une allure folle. Elle était morte de trouille.

"- Une bonne elfe prend toujours soin des animaux. Et merci." dit-elle à la professeure avec reconnaissance.

Puis elle se tourna vers la souris qui s'agrippait à sa main, plantant ses griffes dans sa peau, faisant un peu couler son sang.

"-Je t'appellerai Mélilo."

L'arrivée de la professeur de monomorphose ne faisait pas parti du plan de Martin. Puis, lorsque la situation connut ce dénouement, le professuer de littérature fit semblant d'avoir un léger maux de tête avant d'ajouter:

"-Sur ce, je crois que je vais vous laisser. Je commence à fatiguer."

"Elle arrive toujours au mauvais moment celle-là! pensa Martin. Cependant, il ne pouvait cuisiner les deux en même temps. Il accomplirait donc son plan seul.

Uralyne n'appréciait pas beaucoup cette façon de s'en aller.

- Professeur Markovis,attendez un instant ! Ne devriez-vous donc pas déja être dans votre studio à vous reposer ? C'est bien surprenant de vous découvrir ici,tout de même.

Une autre chose aussi : elle voulait connaître son prénom.N'aimant pas le fait de désigner l'Humain sous " professeur Markovis " la lassait.Elle,voulait appeller par son prénom lorsqu'aucun élève ne se trouvait dans les parages.Même si,à chaque fois qu'elle le croisait,Esyrla était toute proche.

- Et dîtes-moi donc,je dois commencer à aller faire mes cours.Je verrais la Directrice demain.