Un incendie dans les dortoirs

Mell fonçait à toute vitesse vers les dortoirs, Vurlth toujours dans ses bras, blottit contre son coeur. Alors qu'elle s'approchait du dortoir des filles, l'angoisse la saisit de plus belle à la gorge : un odeur, qu'elle identifia comme une odeur de fumée lui picotait les narines de plus en plus fort.

"Oh non... Dites moi que c'est pas ça..." pensa la jeune monomorphe, de plus en plus stressée.

Elle déboucha enfin sur le couloir qui jouxtait celui qui menait au dortoir des filles et s'arrêta net, retenant de justesse un cri d'horreur : une fumée grisâtre et nauséabonde emplissait entièrement le couloir, et de petites flammes, semblables à des feu follets léchaient les murs. Le dortoir des filles avait été le théâtre d'un incendie. Comment était-ce arrivé, Mell l'ignorait encore, mais ce qui était sur, c'est qu'il fallait tout de suite intervenir avant qu'il ne se propage dans toute l'école.
L'air devenant irrespirable, la jeune monomorphe rebroussa chemin sur quelques mètres et déposa rapidement mais délicatement Vurlth à terre. Son cerveau tournait à cent à l'heure. Et si quelqu'un était prisonnier du brasier ? Il fallait du secours.

- Il nous faut du secours Vurlth ! Va chercher le Capitaine, je m'occupe d'aller prévenir la directrice !

Et la jeune fille courut alors en direction du bureau, criant partout où elle passait :

- Au secours ! A l'aide ! Il y a un incendie dans le dortoir des filles !

Pour arriver au bureau de la directrice, il fallait monter les escaliers qui menaient au 3ème étage.

"Allez Mell, allez !" s'encouragea la monomorphe bélier.

Si quelqu'un était prisonnier des flammes, c'était sur Mell que reposait sa vie... L'enjeux était énorme, et Mell en était consciente...

Mell déboula pour la seconde fois dans le dortoir des filles, toute essouflée d'avoir redescendu toutes les marches du long escalier du 3ème étage. Mais cette fois-ci, elle était armée de l'extincteur que lui avait confié la directrice. D'ailleurs, celle-ci devait être encore à l'étage, car elle se souvenait l'avoir devancé dans le couloir. Elle avait surement dû d'abord donner l'alerte.
La jeune monomorphe se trouvait donc seule face aux flammes. Elles avaient l'air d'avoir pris de l'ampleur : à présent les flammes montaient jusqu'au plafond et commençaient à lécher les énormes poutres de chêne qui soutenait la charpente.

"Si je ne l'arrête pas tout de suite, tout va s'écrouler sur nous..." remarqua Mell. Le poid qu'elle portait déjà sur ses épaules venait de s'alourdir encore.

"Allez-Mell, vas-y ! Tu peux y arriver ! Tu dois y arriver !!"

Et elle se jeta dans les flammes, en les arrosant de son extincteur pour tenter de se créer un passage dans la fournaise. En ce moment, elle remerciait son père de lui avoir appris à s'en servir, au cas où un incendie surviendrait à la forge.

A mesure qu'elle avançait plus loin dans la chambre, l'oxygène se faisait de plus en plus rare, et Mell toussait, râlait comme une machine rouillée. Malgré tout elle continuait à gagner du terrain. Elle se trouvait maintenant au milieu de la chambre. Elle fouilla la pièce du regard, cherchant paertout, mais ne trouva personne. La monomorphe bélier était pourtant sûre, oui, elle le savait, quelqu'un était là prisonnier du brasier.

C'est alors qu'elle entendit un bruissement, semblable au doux bruit d'une cascade d'eau
qui coule. Alors Mell se rua du côté de la salle de bain, faisant jouer de son extincteur de plus belle. Et elle parvint enfin à ouvrir la porte de la salle de bain.

Des serviettes humides et des chiffons semblaient avoir été placées sous la porte afin d'empêcher la fumée d'enter dans la pièce, mais elle avait tout de même réussi à pénetrer dans la salle de bain, et l'oxygène commençait à manquer. Dans la baignoire, l'eau débordait, empêchant les quelques flammes qui commençaient à se former dans la pièce de s'approcher de son périmètre. Là, totalement imergée dans la baignoire, Swendra gisait, respirant sous l'eau grâce à ses branchies.

-Swen ! s'écria la jeune monomorphe. Swen je suis là, je vais t'aider ! Swen, tu m'entends ?

La jeune fille l'avait saisie par l'épaule et se mit à la secouer énergiquement pour que la monomorphe poisson se réveille de sa transe.

(HRP) C'est arrangé

Esyrla avait sentie une odeur de bois en train de brûler de l'autre bout du couloir . Elle avait alors courut pour arriver devant d'immenses flamme qui était en train de tout brûler.

"-Mon dieu!" s'écria-t-elle.

Elle prit le foulard qu'elle avait autour du cou et l'attachant à la façon des gansters dans les western, de façon à ce qu'il protège ses voies respiratoires. Ensuite elle partit à la rechercher d'un exctinteur dans l'étage, courant à toutes vitesses. Une fois qu'elle en eut trouver un, elle commença à humidifier le bois du plafonqu'il allait être atteint par les flammes, les mur et le parquet, pour ralentir la propagation du feu.

"-Je vais pas pouvoir y arriver seule! J'espère qu'il n'y avait personne dans les chambres!"

C'est alors qu'elle vit une silhouette dans les flammes. Sans réfléchir, elle fonça à travers celles-ci, son exctinteur en main. C'est alors qu'elle vit Mell, essayant de ranimer Swendra, qui s'était protéger des flammes dans un bain.

"-Mell! cria Esyrla. Viens, le plus important est de la sortir de là, on la réanimera après!"

De son côté, Martin était arrivé un peu plus tard que les autres. Dès qu'il avait su la nouvelle du feu, il s'était dépêché de se préparer à l'avance pour le combat contre les flammes. C'est ainsi qu'il arrive légèrement en retard mais armé d'un extincteur et d'un masque fabriqué à la va-vite d'un linge humidifié.

En arrivant sur les lieux, il fit un plan mental de la situation quand tout à coup, il vit dans le couloir des élèves tentait de s'échapper du brasier. Le prof de littérature tenta alors de s'approcher d'eux pour empêcher le feu de s'en prendre à eux. Puis, arrivé à leur hauteur, il enleva son masque en leur tendant:

«Tenez, je ne sais pas si cela peut l'aider à respirer, mais c'est à essayer.»

Mell essayait toujours de ranimer la monomorphe poisson, sans succès. Elle avait sans doute dû s'évanouir dans la baignoire. Autour d'elles, les flammes montaient, brûlant tout sur leur passage. Des craquements retentissaient de partout, comme si le ciel était tombé sur le manoir. La monomorphe bélier jouait de l'extincteur du mieux qu'elle pouvait, serrant toujours le corps de Swendra contre elle. Mais c'est alors que quelque chose bondit à travers les flammes et atterrit à quelque mètres d'elle. Mell reconnu Esyrla, la figure toute noire et un deuxième extincteur à la main. En les apercevant,la jeune elfe leur cria par dessus le brasier quelque chose que Mell ne compris que partiellement:

-Mell ! .... important ... sortir ... là, ... réanim... près!

La monomorphe bélier approuva de la tête, ayant compris l'idée et commença à se tracer un chemin parmi les flammes, d'une main, l'autre agrippant la monomorphe poisson, à l'aide de son extincteur. Elle avait des crampes aux doigts à force de tenir la gâchette enfoncée pour que l'épaisse mousse blanche en sorte. Mais soudain, la mousse ne sortit plus que part à-coups. Mell relâcha et appuya à plusieurs reprise sur la gâchette, mais quelques minutes plus tard, le flux de mousse s'arrêta définitivement. La peur saisit à la gorge la monomorphe qui, pendant un instant ne parvint plus à respirer.

"Non, dites moi que ce n'est qu'un cauchemar ! Je vous en prie, pas ça pitié, non ! Réveillez-moi je vous en supplie !"s'affola-t-elle.

Elles n'avaient plus rien pour se défendre contre les flammes, désormais. Celles-ci commençaient déjà à regagner du terrain et à les encercler. Mell serra plus fort encore Swen contre son coeur, se penchant au-dessus d'elle pour la protéger des étincelles. Heureusement, elle avait réussit à s'approcher du couloir suffisamment pour pouvoir essayer de passer à travers le feu, au risque de se brûler. Elle allait tenter le coup lorsqu'un craquement assourdissant retentit. Des débris de bois incandescents commencèrent à pleuvoir eu dessus des deux jeune filles. L'énorme poutre de chêne avait lâché, rongée par les flammes : tout allait s'écrouler !

"Vite ! Trouve quelque chose, Mell, mets-la à l'abris !"

Alors dans un geste désespéré, elle arracha un morceau de sa tunique, en enveloppa Swendra, pour ne pas que les étincelles brûlent sa peau écailleuse et la fit passer de l'autre côté des flammes, dans le couloir. Au même moment, la charpente s'ébranla au dessus de Mell et s'effondra, lui barrant du même coup le passage vers le couloir. Elle leva la tête. Trop tard. Un morceau de bois venait de percuter le crâne. La dernière chose qu'elle aperçut fut la silhouette noire de Martin Markovis qui se penchait au dessus du corps de Swen, semblant lui appliquer quelque chose sur le visage,. Puis tout fut noir. Elle perdit connaissance...

Esyrla hurla. La poutre en chêne venait de céder! Elle attrapa Martin Markovis et bondit un peu plus loin, entraînant le prof' avec elle. Quand elle se retourna pour voir si Mell s'en était sortit et vit un morceau de la poutre sur Mell qui elle-même était pencher sur Swendra pour la protéger .

"-C'est pas vrai Mellhünn!!!" Hurla-t-elle.

Elle se précipita vers Swendra et Mell jouant de son extincteur. Elle poussa le morceau de la poutre de Mell, vit qu'elle saignait du visage."Oh non!" pensa-t-elle."On va jamais s'en sortir!" Elle commença à dégager ses deux amies l'une de l'autres, de manière a pouvoir les transporter plus rapidement après, appellant le professeur de littérature pour qu'il vienne l'aider.

"-Monsieur s'il-vous-plaît! Il faut absolument qu'on sorte de ce brasier!"

Lorsque la poutre céda, le professeur de littérature resta pétrifié sur place. Ses mains tremblaient et il n'arrivait même plus à penser ni à bouger. Puis il entendit la jeune elfe de son cours lui crier quelque chose qui le sortit de sa torpeur. À ce moment, il s'approcha de la monomorphe coincée sous la poutre et tenta de la lever, sans succès. Il sortit alors d'une des poches de son pantalon orange son wakizashi afin d'entailler la poutre. Pendant le temps qu'il s'exécutait, il lança:

"-Il faut faire sortir Swendra d'ici!"

Bien que ce soit anodin, le fait qu'il prononce le nom de quelqu'un de cette manière n'arrivait jamais, Martin préférant ne rien savoir des autres. Était-il en train de changer? Il préféra continuer à bucher la poutre que de se poser des questions, ces dernières ne sauvant pas la monomorphe.

Esyrla se tourna vers le professeur de littérature et lui fit signe de l'aider à porter Mellhünn et Swendra hors du feu. Il fallait faire vite avant que d'autres pourtres ne tombent et que le plafons s'écroule. Pour expliciter ses gestes elle passa le bras de Mellhünn au-dessus de sa tête, et souleva doucement celle-ci. Elle commença a essyer de faire reculer les flammes qui gagnaient du terrain autour d'eux avec l'extincteur tout en appelant le professeur de littéraure, espérant que celui-ci entendrait et comprendrait:

"-MONSIEUR MARKOVIS!!!! MONSIEUR MARKOVIS!!!"

Une seconde pourtre tomba derrière elle la faisant sursauter. Esyrla commença à se demander si ils arriveraient un jours a s'en sortir...