Entretien avec Esyrla

Esyrla apprit avec étonnement qu'elle aurait un entretien avec la psychologue scolaire. "-Oh non..." n'avait-elle pas put retenir. Elle n'avait rien contre les psychologue mais elle n'en n'avait pas un bon souvenir de la Terre. Elle en avait fréquenter de nombreuse fois, du fait de sa nature elfique ignorée; hommes, femmes, bien que tous humains, elle avait été frapper par la froideur qu'ils dégagaient. Bien qu'ils y en avaient qui avaient été sympatiques, elle se souvenait d'une certaine psychologue qu'elle n'avait pas supporter.

C'est donc à pas lents et prenant le temps de rêver un peu qu'elle se dirigea vers le bureau de la psychologue scolaire, qu'elle pensait avoir déjà vu, à l'Arche. C'était donc une elfe, si son souvenir était exact. Elle avait hâte de voir à quoi pouvait ressembler une elfe psy.

N'ayant jamais été chez la psychologue, elle se perdit un peu dans le manoir avant de trouver le bureau. Elle toqua trois petits coups à la porte, comme à son habitude et attendit qu'on lui dise d'entrer.

Kalimina entendit trois petits coups sur la porte, elle alla ouvrir. Elle découvrit avec un sourire une jeune elfe à l'air adorable et effrayé à la fois.

- Entre donc, ma petite ! Quel est ton nom tout d'abord ?

Elle laissa entrer l'élève puis repartit à son bureau. Elle chercha dans sa liste des élèves et attendit la réponse de la petite.
Malice, confortablement installé sur un fauteuil, dormait avec de petits ronronnements suspects qui signifiaient qu'il veillait au bon déroulement de la séance.

- Assis-toi où tu le souhaite. Tu peux pousser le dormeur de chat également s'il te dérange. et je ne t'interdis pas de t'asseoir par terre si tu le souhaite, la moquette est très confortable. Il faut que tu sois à l'aise, c'est le plus important.

Kali accompagna ses paroles d'un sourire enjoleur.

Esyrla sourit. Ca commencait bien. Elle caressa un peu le chat dont elle ignorait le nom et s'assit au pied de son fauteuil, appuyant son dos contre le pied, ramenant ses jambes contre son ventre. Elle aimait le contact du bois et la présence de l'animal la rassurait.

"-Je m'appelle Esyrla Wolfe. Enchantée."

Elle regarda la psy à son bureau, la liste des élèves en main, souriante. "Note: les psy elfes sont plus chaleureux que les psy humains." se dit-elle intérieurement.

Kalimina reposa sa feuille et fixa un instant l'élève. La jeune elfe s'était adossée au pied d'un fauteuil, derrière elle, Malice veillait doucement.

- Enchantée Esyrla, dit la psychologue.

Elle cocha une case sur sa fiche et rejoignit l'adolescente. Elle s'assit sur la moquette en face et réfléchit un instant. Puis elle annonça :

- Commençons. C'est peut-être direct mais, comment as-tu vécu avant d'arriver à l'Ecole ?

Esyrla vit avec stupéfaction la psy venir s'asseoir devant elle et lui poser une question: "Comment as tu vécu avant d'arriver à l'Ecole?" D'habitude, les psys (terriens du moins), ça reste dans leur fauteuils et ça vous écoutes barratiner toutes sortent d'histoires, inventées ou réelles peu importe.

"-Euuuuuuuuuuh...", Commença-t-elle," ben, j'ai grandie chez des humains sur Terre, où j'ai vécue, hmmmmm, environs une vingtaines d'années, et ensuite je suis arrivée sur le continent médiens, où j'ai passée le reste de ma vie avant de rejoindre l'Ecole l'an dernier."

Esyrla n'aimait pas trop raconter sa vie, elle avait donc fait dans les grandes lignes.

L'élève avait paru étonnée lorsque Kalimina s'était assise devant elle. Peut-être ne s'y attendait-elle pas. La psychologue était naturelle dans chacuns de ses gestes, peut-être était-ce pour cela. On lui avait dit que les psy' "normaux" étaient plus rigides, et plus ignares aussi, qu'elle.

"-Euuuuuuuuuuh...ben, j'ai grandie chez des humains sur Terre, où j'ai vécue, hmmmmm, environs une vingtaines d'années, et ensuite je suis arrivée sur le continent médiens, où j'ai passée le reste de ma vie avant de rejoindre l'Ecole l'an dernier." répondit la jeune elfe.

- On va approfondir cela si tu veux bien. Pour un elfe, ce ne doit pas être facile de vivre parmi les humain, non ? As-tu rencontré des difficulté durant ta vie sur Terre ? Tu préfères peut-être vivre sur le continent Médien ?

Esyrla sentait que la psy allait vouloir approfondir, mais sa nature réservée lui avait soufflé de faire dans les grandes lignes. Sans doute dans l'espoir de quelque chose qu'elle savait inéspérable. Mais bon, faut toujours tenter le coup, non?

Esyrla s'accorda un petit soupire discret. Quelle question! Préférez-vous un monde où tout le monde vous rejette ou un monde barbare?

"-Je préfère l'Ecole." répondit-elle à la psychologue. " Sur Terre, la plupart des humains me rejettaient. Ils ne me comprenaient pas et avaient peur de moi. Les rares personnes qui ne me considéraient pas comme un être extraordinaire ( attention extraordinaire dans le sens de marginale) étaient des personnes marginales qui me considérait comme l'une des leurs. C'était d'ailleurs des personnes de nature magnifique avec un très beau fond. Je les estimais beaucoup, bien que certaines me trouvaient un peu trop pure et trop naïve."

Elle marqua une pause. Son arrivée sur le Continent Médien avait été très difficile pour elle, une gifle.

"-Quand je suis arrivée sur le Continent", dit-elle d'une voix mesurée et basse," je ne me suis pas tout de suite aperçue qu'il y avait des conflits entres les différentes espèces. Mais quand je m'en suis aperçue... Ca a été... difficile. Pour moi, c'était presque plus dur que sur Terre. Je me suis donc retirée de la vie sociale du Continent."

Kalimina écouta la réponse de sa consoeur elfe, muée dans un sérieux absolu. Elle tourna son regard vers la fenêtre. Elle aussi s'était rétirée e la vie sociale du monde Médien, mais pour d'autres raisons. Elle prit ensuite la parole :

- Pourtant, il y a bien des conflits sur Terre, d'après ce que je sais. Nos conflits sont-ils si différents de ceux du monde de notre directrice ? Surtout qu'il me semble que leurs armes sont bien plus dangereuses, bardares, vulgaires et destructrices que les nôtres. Alors, le négatif de nos peuples n'est-t'il pas égal au négatif des humains ?

Kali savait que ce genre de question pouvait gêner, importuner ou encore provoquer et énerver certaines personnes. Mais elle se risquait tout de même à créer cette reflexion chez Esyrla. Elle voulait savoir comment réagirait l'élève.

Esyrla comprenait la question de la psychologue, celle-ci n'avait jamais vécue sur Terre, et ce qu'elle disait était malheureusement vrai...

"- Je le vivait aussi très mal, mais à vrai dire, il y a toujours eu des conflits sur Terre. Et, c'est horrible de dire ça, mais on s'y fait je dirai. Les humains sont de magnifique créatures, mais leurs orgueils et démensuré et quand ils disent qu'ils sont plus développés que les animaux, c'est totalement faux, en tout cas pour ça. Ils ont toujours les pulsions violentes des bêtes sauvages." dit-elle, avant d'ajouter:"Même s'il y a des humains plus développer que les autres qui se battent contre les guerres avec des actions pacifistes."

Elle marqua une pause. Le souvenir de cet elfe qui vivait sur Terre, qui lui avait promit un monde de livres, d'art et de paix, alors que cet elfe qui n'avait pour seul objectif de la ramener dans le monde de ces parents biologiques, ... Qui lui avait mentit. Ce mensonge, cette trahison, cette blessure qui venait à peine de cicatriser et dont la cicatrice, encore fraîche et fragile, risquait de ce rouvrir à tout moment. Pourquoi l'avait-elle crue?! Pourquoi l'avait-elle alors que ses parents biologiques l'avaient abandonné sur Terre et que lui même l'avait abandonner une fois arriver sur le Continent?!
Ce n'était qu'une fois sur le Continent que l'elfe lui avait avouer que son travail consistait: "A retrouvé les bébés elfes "échangés" et à les ramener sur le Continent." Il lui avait ensuite bonne chance pour réinsertions sur le Continent Médiens.

Esyrla se rendit compte qu'elle n'avait pas parler durant quelques minutes. Pour couper court à ce silence angoissant, elle dit du bout des lèvres:

"-Et on m'avait plus ou moins dit que le Continent était un havre de paix."